En 1901 eut lieu à Corancez un des faits divers les plus retentissants du XXème siècle.
Dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 avril 1901, furent sauvagement assassinés à coups de marteau les cinq enfants Brierre, âgés de quatre à seize ans. Leur père Édouard Brierre, quarante-quatre ans, veuf depuis trois ans, était grièvement blessé par plusieurs coups de couteau lorsqu’on découvrit le drame. Même Ravachol, le chien de la famille, avait été tué. Dans un premier temps, le vol apparut comme le mobile du crime, car Brierre déclara qu’on lui avait dérobé mille cinq cent quatre-vingts francs, une forte somme à l’époque.
Très vite, les soupçons se portèrent vers Brierre lui-même lorsque les enquêteurs apprirent qu’il désirait épouser une femme de Corancez avec qui il avait une liaison, laquelle lui avait déclaré la veille du crime qu’elle « n’épouserait jamais un homme qui avait six enfants » (une des filles, âgée de quatorze ans était employée chez une tante à Paris) De plus, il ne put expliquer de nombreux faits troublants qui finirent par l’accabler.
Brierre fut jugé et condamné à mort le 23 décembre 1901 par la cour d’assises de Chartres bien qu’il n’ait cessé de clamer son innocence.
Des doutes sur sa culpabilité subsistaient néanmoins, et le Président de la République, Émile Loubet commua la peine capitale en travaux forcés à perpétuité le 1er février 1902. Il fut envoyé au bagne, en Guyane, où il mourut le 28 mars 1910.